Dystopies Féministes

J'attaque sans plus attendre avec un 1er vrai article pour le blog! Rassurez-vous, je n'irai pas vous noyer dans les publications, je pense essayer de me tenir à un article par semaine 😚

Selon les endroits où me mène ma "boussole de curiosité", comme j'aime la penser, par période, je vais plonger dans des thématiques reliant plusieurs œuvres, que je choisis au gré des recherches correspondant plus ou moins à ce que je renifle. "Voulez-vous en savoir plus?" serait une bonne façon de résumer la démarche 😇

A force de voir tout le courant ambiant depuis déjà quelques temps, tout ces remous autour de la redéfinition de la place de la femme dans la société moderne (Qui s'est bien entendu accéléré grâce aux réseaux sociaux), j'ai tourné ma curiosité vers le passé, pour comprendre comment les relations hommes-femmes avaient évoluées au gré des siècles, orienté mon regard vers la génétique, pour essayer de voir qu'est ce qui dans tout ça, relevait de de l'inné, et ce qui dépendait du social, de l'acquis? (Les bouquins dans les petits liens cachés ont eus un tel impact sur moi qu'il est est fort possible que je leur dédie un article entier pour chacun à l'avenir). Et maintenant, continuant mes interrogations, je me suis tourné vers l'avenir.

En prenant le contre-pieds d'œuvres telles que The Handmaid's Tale, l'idée étant carrément d'inverser le rapport de force homme-femme, et de poser la question "Et si c'était elles qui prenaient le pouvoir?"

De là découle aussi des interrogations sur lesquelles je n'ai aucune réponse définitive : Est-ce que c'est vraiment du sexe que découle la notion de domination? Ou tout simplement vis à vis de "Qui détient le pouvoir?" Toute personne obtenant du pouvoir risquant inévitablement d'en abuser?

Pour ma part, j'ai l'impression que toutes les avancées obtenues de nos jours en matière d'égalité des sexes découlent non pas tant des luttes de revendications successives, que d'un ensemble de facteurs qui fait que le changement devient inévitable. Bien sûr, les luttes poussent la transformation dans ce sens, mais certains se sont posés la question d'est ce que ce n'est pas l'arrivée de l'électroménager dans les foyers, au cours des années 50, qui aurait en fait vraiment libéré la femme d'une part de ses tâches quotidiennes, lui laissant le temps de réfléchir à quoi faire de ce temps gagné? Quid de l'hécatombe masculine lors de la seconde guerre mondiale, poussant ainsi les femmes à prendre une place + active dans la société? Ainsi que les avancées en terme de contraception et de légalité qui ont permis aux femmes d'être bien plus libres de leur choix quand à leurs orientations de vie?  😇 (Ce qui n'enlève rien aux luttes qui ont poussés toutes ces transformations vers l'avant! 😀)

Les œuvres dont je vais parler un peu plus loin découlent d'ailleurs un peu de cela : Un changement à l'échelle mondial brutal survient, et c'est de celui-ci que découle tout les changements sociétaux. Histoire de titiller les masculinistes anxieux : Ce n'est pas le féminisme radical qui devrait vous poser souci, mais plutôt la façon dont la société moderne fonctionne 😁

Pour donner un avis personnel + tranché lié à ces réflexions : Je ne pense pas que l'écriture inclusive deviendra la norme, même si on veut la forcer légalement. Pourquoi? Parce que c'est chiant et lourd à écrire et à lire! Personne ne fait ça à l'oral, donc pourquoi à l'écrit? L'usage fera la norme. Même pas besoin de se battre pour/contre ça! Après, je peux me planter, je ne suis pas devin... 😓

On devrait jeter un œil aux pays bien plus avancés que nous en matière d'égalité homme-femme, et voir si des dérives existent déjà à cause de cette réorganisation sociétale. Deux exemples notables : Le Québec, et Israël. Il est possible que ce soit déjà le cas. Je mets des gros guillemets car les témoignages de grosses dérives féministes dans ces pays me viennent, entre autres, soit de masculinistes engagés (On en reparlera dans d'autres articles, il y a du bon et du mauvais à en garder), soit d'un certain reportage de RT (Russia Today), avec qui il faut toujours prendre de grosses pincettes, connaissant la propension des Russes à vouloir foutre la merde en Occident en pesant sur les informations sociétales 😱 Je dois avouer que cette histoire de chauffeur de Taxi Israëlien, si elle est avérée, fait froid dans le dos....

Comme je disais plus haut, je n'ai aucune réponse définitive là-dessus, rien que des interrogations. L'ensemble du système sociétal et son évolution est tellement complexe, le Zeitgeist actuel évoluant tellement vite qu'il serait vraiment vain de désigner tel ou tel élément comme critique quand à l'évolution de celui-ci. Mais je trouve que le sens que prend l'histoire à ce sujet est vraiment bien 😊 Non, ce n'était pas mieux avant!

Voici donc, histoire de nourrir cette réflexion, 4 œuvres s'inscrivant dans ces possibilités :

Le Pouvoir roman de Naomi Alderman (2016) : Un peu partout dans le monde, les femmes se voient dotées d'un nouveau pouvoir, celui de générer de l'électricité. Jeunes comme vieilles, gare à qui oserait maintenant poser la main sur elles! Le basculement sociétal va être extraordinaire, jouissif même. Mais jusqu'où celui-ci va-t-il s'opérer? On entrevoit à travers des archives (l'histoire est raconté du point de vue de deux archéologues, 5000 ans plus tard - Comme dans le roman de The Handmaid's Tale d'ailleurs) l'impact colossal que le pouvoir électrique entraîne sur l'humanité. On attends l'adaptation en série télé, qui ne saurait tarder. Adoubé par Margaret Atwood, qu'est-ce qu'il vous faut de plus? Pour ma part, coup de cœur absolu, d'autant que l'auteure met direct les pieds dans le plat, en mode "Pendant ce temps là en Arabie Saoudite..." 😵😍

Sexmisja (Ou Sexmission), film Polonais (1984) : Un des meilleurs films Polonais de Science-Fiction (Je ne saurais confirmer, c'est le seul que j'ai vu 😅). Découvert aux Utopiales en 2006. Deux scientifiques se font cryogéniser pour voir si la technologie est viable, et se réveillent dans un futur post-apocalyptique où l'humanité vit sous terre, la surface étant irradiée suite à une guerre nucléaire. Une des armes les plus terribles employées pendant la guerre est un virus qui a tué l'intégralité des hommes sur terre. Il n'y a plus que des femmes! (Qui se reproduisent en usant de technologie). Les deux scientifiques sont donc... les deux derniers hommes sur terre! Le paradis pour eux? 😎

Eh bien pas vraiment, la nouvelle doxa en place érigeant les hommes comme étant "le mal absolu ayant conduit à cette situation". On va donc vouloir littéralement couper les couilles à ces messieurs pour en faire des femmes! 😂 A savoir qu'en fait, plus grand monde ne se souvient ce qu'étaient vraiment les hommes à l'époque, tant tout à été noyé dans la mythologie ambiante. A une centenaire interrogée, on demande "Mais Mamie, à quoi ça servait les hommes à l'époque?", ce à quoi elle répond avec un petit rire "A bien s'amuser la nuit!" 😘 A ne pas prendre trop au sérieux, dans mon souvenir ça reste quand même assez beauf, une farce en mode "les hommes ceci", "les femmes celà".

Y le Dernier Homme, comics de Brian K.Vaughan (2002) : Yorick notre héros, accompagné de son petit singe Esperluette, devient le dernier homme sur terre, miraculeusement immunisé contre la maladie qui a décimé le genre masculin. Il va devenir le centre de toutes les convoitises, alors que la société se réorganise tant bien que mal, les femmes se saisissant des places de pouvoir vacantes. Israël (On y revient) reste une puissance majeure, sans doute bien aidé par le fait qu'il est un des rares pays du monde où le service militaire est obligatoire pour les hommes ET les femmes (Oui oui d'ailleurs elle aussi elle l'a passé). Et dispose donc encore d'une force de frappe importante. Pour tout les autres pays, c'est plutôt le merdier. Le tout se double d'une tragédie à la Shakespeare, le héros ne s'appelant pas Yorick pour rien. On en reparlera, ça arrive aussi en série télé dans pas longtemps! Décidément!

Les Hommes Protégés, roman de Robert Merle (1974) : Visionnaire putain! C'est ma lecture actuelle, et c'est juste dingue de se dire que ça a été écrit en 1974, tant certaines phrases semblent tout droit faire écho à notre époque moderne. Une fois n'est pas coutume (3 œuvres sur 4 tout de même 😅), une épidémie ravage le genre masculin, une encéphalite qui fait tomber les hommes raides. L'histoire étant narrée du point de vue d'un médecin, tout le début du bouquin fait sinistrement écho à tout ce que nous avons vécu avec le Covid (Visionnaire là aussi!). Si vous êtes sexuellement viable, le virus est susceptible de vous tuer. En réchapperont les vieillards stériles, les hommes qui accepteront de se faire retirer les testicules (Ceux-ci, les "Ablationnistes", arboreront alors fièrement un "A" vert sur leurs vêtements, stériles, sans couilles, mais fiers de l'être. Un renvoi direct et assumé à La Lettre Ecarlate, une des œuvres fondatrices de la littérature féministe!), et enfin les "Protected Men", ou Hommes Protégés, terrés dans des bunkers ou des bases isolées. Le héros, le Dr Martinelli, en faisant partie. Dans cette société, tout est transformé. Les prostituées, privées de leur sources de revenu, deviennent des agentes administratives au service de l'état chargées d'aller recueillir la précieuse semence des Hommes Protégés. Des vieillards se font violer par des adolescentes un peu trop curieuses et agressives. Sans compter la remise en question des normes masculines dans le langage. Et on se demande franchement si les nouvelles dirigeantes en place ont vraiment envie que le Dr Martinelli réussisse à trouver un vaccin contre le virus, tant leur nouvelle position politique leur semble confortable...

Je vais conclure cet article en vous citant 2-3 passages du bouquin, tant il me surprend par sa clairvoyance. C'est un roman Français en plus, qu'est ce que vous attendez pour l'adapter sur nos chaînes nationales bordel!

"Mrs. Lia Burage et Mrs.Elizabeth Crawford. Bien sûr, étant un damné phallocrate, j'emploie parfois les anciennes dénominations. Elles sont aujourd'hui hors d'usage et interdites par une loi non écrite qui veut que l'on supprime Mr., Miss et Mrs. comme étant indûment sexualisés. Depuis les débuts de l'ère moderne, il faut donc dire "Crawford", "Burage", "Martinelli"." 

"Voilà bien le paradoxe : du fait de la contre-sexualité dominante, tout, entre nous, s'est sexualisé. Il n'y a plus rien d'innocent, plus une attitude, plus un seul geste, plus un regard. Le regard qui fuit devient lui-même suspect. Et finalement, dans nos querelles, Burage et moi ne parlons que de sexe, à commencer par elle qui, à chaque fois, évoque mon phallus, ne serait-ce que pour le condamner. Car enfin, il n'y a pas que ça! Pourquoi me réduire à cette seule fonction? Je ne me définis pas que par la présence, en mon milieu, d'un appareil reproducteur, je suis aussi un neurologue, un chercheur, un parent affectueux - et un mari déçu."

Un effet miroir somme toute déconcertant 😇😍

Abonnez vous au blog si ça vous a plu, et que vous voulez en savoir plus 😉 Suffit de cliquer sur les trois petites barres horizontales en haut à gauche du blog, et le bouton d'abonnement apparaîtra!

Sinon, le twitter associé au blog : https://twitter.com/BlogPenseeC